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Jean Pierre Brigaudiot

«Il y a tant de chose à dire…»

Les œuvres que présente Brigaudiot à la galerie Seyhoun de Téhéran relèvent de cinq médiums : l’écriture, la peinture, la photographie, des dessins et la vidéo. Le dénominateur commun en est la poésie : une poésie contemporaine, libre de règles préalables, poésie avec des mots et poésie sans mots car ce qui est poésie sait se passer des mots. Cette poésie rencontre la peinture et se fait tableau, rencontre la vidéo et se fait cinéma, rencontre la photo et se fait image. Lorsqu’elle est poésie sans mots, elle compte vainement les étoiles ou rêve et bâtit le monde, s’appuyant quelquefois sur la géométrie et les mathématiques qui ne s’opposent pas à une dimension poétique. D’une certaine manière, l’œuvre de Brigaudiot est comme un rêve, une tentative de dire et exprimer les choses, celles qu’on voit, celles qu’on ressent, celles qu’on ne comprend pas.

Bien que Brigaudiot ne parle pas le farsi, le poème en tableau, en photo ou en vidéo est un véritable partage de ce qui se donne à voir comme de ce qui se donne à entendre : la peinture, le signe et le chant ou le murmure. Dialogue de sourds pas tellement sourds dès lors qu’on se met à l’écoute.

Les œuvres de Brigaudiot sont à jamais in-finies, toujours en danger d’être reprises, relues, transformées. Leur malléabilité n’est pourtant pas programmée, elle advient naturellement car le temps modifie le sens et les formes de toute chose.